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mercredi 24 décembre 2014

Case #19 - L'attrait et les limites

Dee est une jeune femme qui exprime de la peur.
Je demande : - De quoi as tu peur ?
Elle a peur des hommes, je lui demande de clarifier. Elle explique qu'elle veut l'attention masculine, mais qu'elle en est aussi effrayé.
J'attire son attention sur le fait que, tout en étant thérapeute et professeur, je suis aussi un homme. Elle me dit qu'elle le sait, mais qu'elle ne pense pas à moi de cette manière.
Je m'attache à ramener la difficulté dans l'ici et maintenant, dans la relation. Je veux faire de moi un instrument afin de lui permettre de développer son attention à ce niveau là.
C'est pourquoi je répond que ,comme je suis un homme, il pourrait être utile de noter ce que ça lui fait.
Elle déclare que c'est effrayant, je demande pourquoi. C'est parce que je pourrais la trouver attirante.
En quoi est ce que c'est mal ?
C'est dangereux, parce que je pourrais tomber amoureux d'elle, et créer une situation difficile dont elle ne veut pas.
Alors je l'invite à me le formuler directement. "Je ne veux pas que tu sois amoureux de moi, je ne suis pas disponible pour cela."
Elle se sent beaucoup mieux, à présent qu'elle a posé des limites.
Puis je m'ouvre sur ma propre expérience. Je dis : " Je ne veux pas tomber amoureux de toi. Je te trouve attirante, et ce fait peut exister dans tes limites, et dans les miennes."
Nous avons ensuite discuté, comment c'est pour moi, comment c'est pour elle... Elle était au coeur de sa problématique, elle voulait de l'attention, mais elle la craignait.
En explorant son problème de façon sécurisée, elle peut expérimenter ce que c'est d'être en mesure de déterminer clairement ses limites, de les exprimer, et de faire avec l'attirance sans se laisser envahir.
A plusieurs reprises, elle a senti de l'embaras, alors je ramenais l'attention vers moi et mon expérience. J'ai partagé que je ne trouvais pas cela facile non plus. C'est un aspect de la relation que j'aimerais parfois repousser de ma conscience. C'est pourquoi il est positif de le nommer, et simplement d'expérimenter la connection dans le moment présent, sans peur que la situation ne dérape.
C'était une nouvelle expérience pour elle, de différentes manières, qui lui a donné la confiance dans le fait qu'elle pouvait poser des limites, en parler, et ressentir l'aspect érotique de la relation sans que cela ne devienne problématique.
La Gesltat se concentre sur l'authenticité, elle permet d'apporter de la conscience dans la relation.

lundi 15 décembre 2014

Case #18 - Des petites vacances

Trudy vivait avec sa tante et son oncle. Ce dernier considérait son intêret pour la psychologie comme frivole, et lui reprochait de dépenser de l'argent dans des ateliers comme celui-ci. Il insistait pour qu'elle trouve un emploi, et lui disait qu'il était temps qu'elle se marie, puisqu'elle avait 26 ans.
Quand je lui demandais ce qu'elle sentait dans son corps, elle rapporta une douleur dans les épaules. Au niveau somatique, cela indique généralement une sens des responsabilités trop important.
Effectivement, elle ressentait beaucoup de pression à propos du travail, ne sachant pas comment en obtenir un, ni dans quel domaine. Je lui demandais ce qu'elle voulait faire, elle répondit qu'elle aimerait être thérapeute. Néanmoins, elle sentait qu'elle avait besoin de pratique et d'expérience avant d'être prête. Je lui demandais quand cela se produirait.
- Quand je serais plus âgée, dit-elle
En Gestalt, nous nous interessons à des élèments spécifiques, donc je lui demandais de préciser quel age. Elle repondit "80 ans"
Alors, je l'invitais à me dire ce qu'elle aimerais faire entre maintenant et ce moment. C'était difficile pour elle de penser clairement à ce propos, du fait de la pression qu'elle ressentait.
C'est pourquoi je l'invitais à faire une pause, à partir en vacances pendant une minute, à être simplement en présence avec moi. J'observais alors quelque chose chez qui me plaisait, et je l'invitais à faire de même.
Cette démarche la rattacha au moment présent, l'amenant plus complètement dans sa relation avec moi et lui fournissant une reconnaissance positive (elle rapporta qu'elle ne recevait aucun encouragement, sinon de la pression de la part de ses parents) En Gestalt, nous utilisons ce processus d'ancrage pour permettre aux clients de sortir de leurs "histoires", de leurs schémas. Ce que je lui avais proposé était préçisément une expérience de ce type.
Elle se détentit quelque peu, mais c'était difficile. Elle n'était pas en mesure de se donner beaucoup de vacances.
Après lui avoir demandé la permission, je m'approchais d'elle, et touchais l'espace qui était douloureux au niveau de ses épaules. Puis je les pressais entre mes doigts. Ce n'était pas un massage, plutôt une façon d'amener dans la conscience dans ce point de tension. Comme elle en a l'habitude, elle le met en arrière plan.
A mesure que je relachais la pression, elle fut en mesure de se détendre.
Nous avons essayé les petites vacances encore une fois, avant de reprendre la discussion à propos du travail. De nouveau, c'était difficile pour elle.
J'exprimais la tristesse que je ressentais en voyant qu'elle avait du mal, et la préoccupation que j'avais en pensant qu'elle risquait de ne pas arriver au grand âge si elle continuait à ressentir autant de stress.
Cela amena son attention sur un plan large, sur les conséquences que pouvaient susciter cet état d'esprit. De plus, elle fut en mesure de mettre en perspective le fait que sa manière habituelle de se comporter risquait de la mettre sur une voix qui n'était pas vraiment la sienne.
L'approche Gestalt traite largement de la question des choix.




lundi 8 décembre 2014

Case #17 - A travers l'histoire ancienne

Jake avait des problèmes mentaux. Il avait vécu beaucoup de situations difficiles : des allers-retours en clinique, plusieurs type de médications.. A présent il faisait de la thérapie pour essayer de gérer ce qui lui parraissait un fardeau impossible à porter. Il avait une mauvaise estime de lui même, et peu de confiance en l'autre. Il était très timide.
Il prit la parole, il voulait raconter son histoire de souffrance.
Je l'ai interrompu immédiatement. Mon jugement était que cette histoire était très vielle, qu'il l'avait beaucoup porté. A présent, elle ne lui servait plus, sinon à obtenir de la pitié, à se plaindre. Elle ne justifiait plus cette souffrance persistante.
Je lui dis que j'allais lui donner un moyen de différencier ce qui lui procurait du plaisir, et ce qui lui causait de la peine. Je lui demandais de regarder autour de lui, et d'identifier, dans la pièce, avec qui il se sentait le plus à l'aise. Il désigna son thérapeute, qui était dans le groupe. Je l'interrogeais sur ses sensations. Il ressentait de la chaleur dans la poitrine. Je l'invitais à respirer dans cet espace. Il se détendit, son visage était plus doux.
Puis je lui proposais de choisir la personne avec qui il se sentait le plus confortable, il choisit le plus jeune membre du groupe. De nouveau, il respira dans la sensation.
Son expérience était de l'ordre de la paix et du contentement. Cela permet de couper à travers l'histoire de la souffrance, et d'être en contact avec un sentiment vivant, rattaché au présent.
La Gestalt travaille sur l'ici et le maintenant. Regarder l'histoire peut être utile, pour fournir du contexte, ou une compréhension plus profonde. Cependant, certaines histoires sont fraiches, elles ont besoin d'être dites, d'être entendues. D'autres sont anciennes, et renforcent une certaine part du Soi.
Toutes les histoires sont éventuellement ramenées dans le moment présent, c'est à cet endroit que nous avons le choix. C'est un élèment clé de la Gestalt


jeudi 27 novembre 2014

Case #16 - Les yeux qui sourient, les yeux qui font peur

Ingrid me regarde et dit " Tu as des yeux qui souris"
Je répond que c'est mieux que des yeux qui font peur
Je veux l'amener en dehors de la polarité, c'est très bien qu'elle se sente en sécurité avec moi, mais c'est seulement parce qu'elle ne voit pas ma part effrayante. Qu'en est il de la sienne ? Mon intention est d'aller vers une relation complète, au lieu d'en rester à une supposée sécurité.
Alors je lui demande à quel moment ses yeux sont effrayant, et je parle de moi - de quand je me met en colère, ou quand je suis blessé.
Elle me parle de sa colère, je réclame un exemple spécifique. Elle évoque les fois où son mari lui téléphone, et où elle lui dit qu'elle est occupé et n'a pas vraiment le temps de lui parler. A chaque fois, il parle pendant très longtemps, et elle reste en ligne. Cela arrive régulièrement.
Alors, je lui propose une expérience.
Nous sommes face à face, les mains jointes, et nous reproduisons ce qui arrive avec son mari, quand il va au delà de la limite qu'elle fixe. Lentement, je repousse ses mains, de façon à ce qu'elle ai a répliquer, ou à tomber.
Puis je lui demander de pousser. Elle essaye, mais très faiblement. Nous reproduisons l'expérience plusieurs fois.
Je l'encourage à tenir son territoire. Finalement, elle rassemble toute son énergie, et me repousse avec force.
Ensuite, je lui demande de jouer son mari, et de pousser. C'est un trop grand pas pour elle, que de se transformer en agresseur.
Alors, cette fois, je lui demande de ne pas me permettre d'aller au delà de la limite, simplement de tenir et de rencontrer mon énergie. Elle se sent paralysée dans ses jambes, et avec peu de force dans ses mains. Je lui suggère de mettre davantage d'attention au bout de ses pieds.
Au bout d'un moment, je lui demande de faire un pas en avant, et je recule. Finalement, tout son corps est impliqué dans l'expérience, et elle est en mesure de me repousser durement, elle utilise vraiment sa force.
C'est une rencontre intense.
L'expérience a été puissante. Au lieu de parler de la situation, nous l'avons amené dans l'ici et maintenant, entre nous. En m'impliquant j'ai été en mesure de sentir exactement ce qu'il se passait dans la relation, et de l'amener à dépasser sa frigidité, sa faiblesse, pour aller vers une présence pleine.

lundi 17 novembre 2014

Case #15 - Le cas Wang : Faible perception, clignement des yeux

Wang est un jeune homme brillant. Je veux appliquer avec lui l'approche phénomènologique, c'est pourquoi je commençe par faire une remarque à propos de son tee-shirt, d'un marron tout à fait ennuyeux.
Il m'explique qu'il l'a choisi parce qu'il est partiellement daltonien, et qu'il le voit vert.
Il utilise le mot "faible" pour faire reference à ses perceptions, tant au niveau des couleurs, que de ses sens, et même dans ses relations. Il révèle qu'il a des difficultés à être en lien avec sa compagne.
A mon tour, je partage à propos de mes propres faiblesses dans la perceptions des autres. Cette confidence de ma part ouvre un espace dans lequel il peut s'exprimer davantage.
Il veux trouver un moyen de changer, de réparer cet aspect de lui-même.
J'attire son attention sur le fait que la perspective Gestalt ne s'attache pas à réparer, sinon à permettre d'être d'avantage avec ce qui est, à entendre les forces et les limitations de chacun avant de chercher, peut être, à étendre le champ des possibles.
Je lui demande de me citer des exemples de réussites personnelles. Il commençe, puis il ajoute "mais..." A ce moment là je l'arrête, son attention étant porté sur l'appréciation de soi. Je partage ensuite à propos de mes succès.
L'approche Gestalt part souvent de la personnalité du thérapeute, qui peut constituer un exemple.
Puis je le questionne à propos de ses limites. Il me founit une réponse évasive. Je lui demande d'être plus spécifique. En Gestalt, nous souhaitons toujours ancrer les problématiques dans des situations concrète, afin de pouvoir les travailler.
Il me parle de sa compagne, qui souhaite recevoir de l'appréciation et des mots doux. Il résiste, parce qu'il sent qu'il donne suffisamment. C'est difficile pour lui de comprendre ce qu'elle ressent.
A ce moment là, je l'interroge sur le clignement de ses yeux. Il est un peu spécial, très fréquent, et parfois fortement marqué.
Il en a conscience, mais mon invitation à explorer cette expérience amène un silence. C'est pourquoi je l'invite à regarder d'autre personnes du groupe, et à faire attention à sa réaction occulaire. C'est difficile, il bouge vite, il ne se rend pas compte.
Alors je lui demande d'essayer avec moi, et simplement d'observer ce qui arrive. Cela prend un peu de temps, mais à un moment il fait un gros et lent clignement. Je lui demande ce qu'il s'est passé.
Il dit qu'il évite le contact.
En Gestalt, nous observons les phénomènes, et tout particulièrement les jonctions, c'est à dire l'endoit où les choses changent. C'est ce moment particulier que nous investigons.
Nous avons parlé de la notion d'évitement. J'ai cité une anecdote personnelle, pendant une visite à mon père. De nouveau, le fait que je m'ouvre prépare le terrain pour un contact plus important. Il réagit avec émotion, ayant lui aussi des difficultés à communiquer avec son père.
Nous n'avions pas le temps d'explorer cet aspect, néanmoins il est certain que nous y reviendrons.
J'arrêtais la séance, en le laissant avec un endroit bien spécifique pour pratiquer son attention. Il était intelligent, et réfléchissait beaucoup, le clignement des yeux pouvait lui fournir un marqueur somatique, qui lui permettrait d'être en lien avec ses émotions, tout particulièrement quand elles étaient trop fortes.
Sa capacité à se connecter avec autrui ne pourra être travaillé tant que sa capacité à être en lien avec lui même ne serait pas plus développé. Sa "faible" perception est à présent potentiellement sous contrôle - grâce à l'interruption des clignements.

















jeudi 23 octobre 2014

Case #14 - Le sommeil : s'accrocher, lâcher prise

Julee remarque que, en compagnie du groupe, elle se sent très détendue, parfois somnolente.
Elle raconte qu'elle a eu des insomnies pendant 20 ans. Je lui demande ce qu'il se passait pendant cette période. Elle explique que, entre autre choses, elle était très occupé, et avait peu de temps a consacrer au sommeil. Au lieu d'explorer le contexte, j'ai décidé de me concentrer sur le présent, afin d'entrer dans l'expérience Gestalt.
Je considère que le sommeil est en rapport avec le lâcher-prise, et que c'est ce qu'elle a été en mesure de faire dans le groupe. Si elle a régulièrement des troubles du sommeil, c'est sans doute parce qu'elle retient beaucoup.
Je l'ai invité à explorer le lâcher-prise avec moi. La proposition était qu'elle me tienne le poignet, puis qu'elle me montre comment elle lâchait, et comment elle retenait (selon l'expérience qu'elle avait eu dans le groupe, et avant de s'endormir)
J'ai noté qu'elle ne s'accrochait pas beaucoup (principalement avec l'index et le majeur). J'attirais son attention sur ce point, et lui proposais de se relacher. Ce n'était pas difficile pour elle.
C'était une petite expérience qui lui a montré comment elle se comporte, et une manière d'agir différemment. Je lui suggérais qu'au moment de se coucher elle porte attention sur la manière dont elle s'accrochait, puis de se souvenir de comment elle avait lâcher prise dans le groupe et sur mon poignet.
L'expérience Gestalt a pour vocation d'amener une difficulté dans le présent et de l'explorer activement, de façon incarnée et créative. Quand cela est possible, l'experience à lieu dans le cadre de la relation entre le client et le thérapeute. Elle permet à ce dernier de comprendre de façon directe ce qui se joue, au lieu de passer par une simple description. L'experience apporte de la nouveauté, et permet de porter attention sur des élèments auparavant invisibles, ou sur un détail caché. En Gestalt, nous considérons que lorsque nous portons pleinement attention aux choses, elles ne peuvent demeurer coincées, inachevées ou séparées.. L'intégration se produit naturellement. C'est un concept taoïste

lundi 20 octobre 2014

Case #13 - Rêve de sang


Liz avait un rêve récurrent. Je lui demandais de me le raconter de façon Gestalt, c'est à dire au temps présent. C'est ainsi que nous amenons les clients dans l'ici et maintenant avec un rêve.
Voici son récit :
"Je suis dans un train, à côté de ma mère. En face, deux garçons en uniforme noir se moquent de moi. Elle se met en colère, alors ils s'en vont. Maintenant, l'un des garçons urine à côté de moi, et c'est du sang qui sort de ses intestins. Le sol du train est rouge, j'ai peur. Il se tient là, avec du sang qui sort. L'autre fait la même chose.
Quand nous arrivons à la station, une docteur nous attend avec du matériel médical. Je suis très soulagé de la voir"
Je lui demande comment elle se sent, afin qu'elle se connecte à une niveau de présence plus important.
...Effrayée, l'impression de mourir, seule
Quand elle parle en tant que le garçon, elle dit : "Je perd de l'énergie, je m'effondre par terre. Je ne suis pas en mesure de retenir la vitalité, la chaleur en moi.
Je l'invite à venir dans son corps, ce qui permet de connecter l'experience de son rêve avec ses sensations somatiques, et de l'amener au plus près de "ce qu'elle est".
...Elle sent comme un puit sans fond dans sa poitrine. Je lui demande à quel point elle perçoit de la chaleur dans son corps. Elle répond "30%"
Je lui donne un retour, afin d'amener l'expérience somatique dans la relation.
Mon expérience est qu'elle est une personne très chaleureuse, je dirais 70%
Je l'interroge sur cet écart, et lui propose une expérience. Est-elle en mesure d'inverser cette sensation ?
Cela nous permet de travailler sur cette problématique : la chaleur
Quand elle la fait diminuer, elle se sent proche de l'effondrement, elle sent ses intestins pesants et froids.
Elle déclare sentir souvent une douleur à ce niveau là, comme des aiguilles, et qu'elle est très frileuse.
Alors je lui demande d'aller dans ses intestints, maintenant.
...C'est lourd, humide et immobile.
Elle rapporte qu'il lui est difficile de recevoir, au niveau physique. Elle a des difficultés à se nourrir (elle est mince et prend des compléments alimentaires) Si on la touche, elle a peur, et elle a du mal à se détendre. Elle ne fait pas beaucoup l'amour. Elle veut des contacts physique, mais à la manière d'un enfant.
Je lui demande "d'être" le sang du rêve, d'explorer la chaleur...
...Elle déclare " Je suis cette chaleur, pleine de vie et d'énergie. Le garçon me rejette, je sors de son système parce qu'il n'a pas besoin de moi."
Je l'interroge sur la corrélation entre le rêve et le reste de son existence, afin de la connecter à sa vie réel.
...Elle évoque la façon dont elle rejette la vie...C'est trop, trop de difficultés parfois. Elle se sent incomprise, une voix masculine, à l'intérieur, lui dit qu'elle devrait mourir.
Alors, je la questionne sur son père...Il s'est toujours tenu à l'écart. Quand elle était enfant, il était très fermé, il ne lui parlait pas..Il regardait la television, ou bien il était absent. Son visage était sévère et dur. Elle avait de la compassion pour lui, et agissait comme un garçon pour essayer de lui faire plaisir.. Elle voulait juste le rendre heureux.
Maintenant, en tant qu'adulte, quand elle voit son père, elle a mal au ventre. Elle le voit comme un petit enfant qui veut sa maman.
A présent, c'est clair. Petite, elle avait besoin de la chaleur de ses parents, mais c'était elle qui essayait, en vain, d'apporter du réconfort à son père. C'était une tâche trop grande pour un enfant, un effort qui lui a pris de l'énergie vitale. C'est pourquoi elle n'a pas une bonne base à partir de laquelle construire. Elle a l'habitude de se sentir vidée, de donner davantage qu'elle ne reçoit. Cela fait d'elle une personne généreuse et maternelle pour les autres. Néanmoins, à l'intérieur, elle ressent juste de la douleur, et du vide.
Cette écart représente un rejet de l'existence. Elle est en difficulté, dans l'impasse.
En atteignant cette compréhension, nous n'avons pas résolus le problème, nous l'avons simplement mis en exergue. En Gestalt, le changement commence par une prise de conscience...

mardi 14 octobre 2014

Case #12 - Rêve : Jumeaux, eau et mère

Les rêves, les rêveries et les histoires ont un point commun : elle permettent d'accéder à l'intégralité d'un personne
Jesse avait composé une histoire à propos de jumeaux. Tous deux jouaient à proximité d'un barrage. Le personnage principale, appellons-le Tony, avait peur de l'eau. Ce n'était pas le cas de Jack, son frère, qui barbotait joyeusement et exhortait Tony à le rejoindre. Néanmoins, ce dernier restait en retrait.
Leur mère étant décédé depuis un moment, c'était une belle-mère qui s'occupait d'eux. Tony avait une pierre dans sa poche, héritée de sa maman. Jack attrappa la pierre et la jeta dans l'eau. Tony se précipita pour la récupérer, et se rendit compte qu'il était à l'aise. Il oublia l'objet.
La difficulté de Jesse était qu'il hésitait à épouser sa petite-amie. Il l'aimait, mais doutait du futur de la relation. C'est pourquoi, il n'arrivait pas à prendre une décision concrète.
Afin d'explorer l'histoire, la proposition était, pour Tony, de s'identifier à chacun des personnages. En tant que Tony, il avait peur de l'eau, peur de plonger. En tant que Jack, il était spontané, bien dans sa peau, et joueur. En tant que la mère défunte, il était aimant, jeune et doux. Enfin, en tant que l'eau, il était profond.
L'expérience vis-à-vis de la mère était importante, la sienne avait été froide et distante envers lui. Cela expliquait sa difficulté à être en relation avec les femmes. Il avait peur de trop s'approcher, peur que cette froideur ne s'installe dans la relation.
Dans son cas apparaissait clairement la connexion à une part féminine de son expérience : plus profonde, et plus chaleureuse. C'était cela qui le motivait à plonger dans l'eau. Il était tout aussi clair qu'il avait besoin de l'aide de son "jumeau", quelqu'un qui n'avait pas peur, qui prendrait l'image de la mère chaleureuse et la "jeterait" à l'eau.
Alors, je lui proposais une mise en scène. Je serais le jumeau, prenant l'objet dans sa poche, le jetant à l'eau. Il accepta
"A présent, je prends la pierre. Voilà que je la jette à l'eau"
Il s'imagina poursuivant l'objet, à la manière de Tony. Il était plus détendu.
C'était une expérience importante, pour lui. Une tranquilité, une paix, s'était instauré. Il était en mesure de contacter une part de lui qui n'était pas dérangée par des inquiétudes quant au futur de ses relations. Comme dans l'histoire, dès qu'il était "à l'eau", il n'avait plus besoin du souvenir de sa mère.
Dans le cas de Jesse, plusieurs élèments étaient nécessaires. En premier lieu, une aide extérieur. Ainsi, l'apport du jumeau était de diriger son attention vers la mère chaleureuse dont il avait besoin. Ceci fait, le mouvement naturel était de suivre cette direction. La division entre une part hésitante, en retrait et une plus affirmée a pris fin. Ayant senti la connection à cette part profonde, chaleureuse et féminine de son coeur, Jesse a été capable de s'engager dans la vie, et dans ses relations sans hésitation.


dimanche 5 octobre 2014

Père, mère, petite-amie

John avait des difficultés à s'engager pleinement avec sa petite-amie. Il doutait de la relation.
Il avait fait un rêve. Lui et sa petite-amie faisaient l'amour. Son père et sa mère étaient derrière lui. Son père était un jeune homme, tout en confiance et en force.
Il hésitait car il avait peur qu'elle ne tombe enceinte. Son père pris les devant, il en fut soulagé.
Si vous étiez Freudien, vous auriez de quoi vous réjouir d'un tel rêve. Néanmoins, l'approche Gestalt est différente. Cette dernière traite de l'intégration et de la possession, c'est en cela que nous nous identifions à chaque aspect du rêve. Ils nous donnent accès à nos propres polarités, à nos Soi
C'est pourquoi je lui demandais "d'être" chaque partie de ce rêve.
En tant que lui-même, il était hésitant, dans la retenue.
En tant que sa petit-amie, il était dans l'expansion du désir, sans limite
Dans le rôle du père, il était ouvert, lucide et en pleine santé
Enfin, dans celui de la mère, il était decevant, invisible.. Il se cachait, de peur d'être vue.
Il y avait un alignement : d'une part le père et la petite-amie, tous deux confiants et solides, de l'autre sa mère et lui, incertains, fragiles, dissimulés.
Cela était cohérent avec le fait que sa mère avait adopté une attitude glaciale envers lui, à mesure qu'il grandissait.
C'est pourquoi nous explorâmes cette froideur, en voyant à quel point lui même était froid dans ses relations. Nous en vîmes la manifestation, dans sa difficulté à s'engager avec son amie.
Il nommait cela "un blanc émotionnel", une part de lui qui se coupait de ses ressentis et qu'il mettait en relation avec ses expériences d'état dépressifs, où plus rien n'avait de sens.
Porter attention à ce phénomène et à son importance dans ses relations fut pour lui une experience nourrissante. Pour créer un autre mode de relation, il aura besoin de trouver des moyens de se "réchauffer", sans avoir besoin d'un appui externe (petite-amie)
Cette constatation est basée sur le principe de l'attention, du concept Gestalt de responsabilité, et de l'importance d'être avec  "ce qui est". Sa froideur ne changera pas, elle est ancrée dans sa relation à l'autre. Néanmoins, il peut accroître la conscience qu'il en a, ainsi que sa capacité à faire des choix. Enfin, il pourra entendre comment elle se manifeste dans ses relations.


mardi 30 septembre 2014

Case #10 - Peur, agressivité et plaisir

Bridget était quelqu'un de très sensible. Elle avait eu, auparavant, de grave allergies, et était à la fois physiquement sensible à son environnement, et à la fois facilement effrayé
Elle exprima a quel point c'était difficile quand quelqu'un était en colère contre elle. Elle se sentait très vulnérable, même si c'était simplement un désaccord avec son partenaire
Elle déclara "mon corps, ce n'est pas mon corps. Je me sens engourdi, et je n'ai pas le sens des limites"
Donc, c'était difficile pour elle d'être dans son corps, surtout quand quelqu'un autour d'elle était mécontent
Je l'interrogeais sur ses défauts. Elle répondit qu'elle pouvait parfois être tétue, ou manquer d'empathie vis à vis d'un autre.
Je partageais que cela m'arrivait également
Elle me dit qu'elle avait la capacité de rendre ses yeux très perçant, afin de repousser autrui en silence.
Je lui demandais d'imaginer ses yeux, avec cette énergie. Elle dit : "Ils sont rouge, je pourrais tuer avec." Je l'encourageais à rester avec ses yeux rouges, et à brûler les gens. Elle se vit donnant un coup au visage à quelqu'un.
Jeune femme, elle avait été abusé sexuellement, et ressentait beaucoup de colère envers les hommes.
Je l'invitais à s'imaginer frappant l'homme qui l'avait maltraité.
Elle sentis son pouvoir, dans tout son corps. Elle se sentait puissance, dans ses muscles, sa peau, et ses jambes.
Auparavant, être dans son corps lui paraissait "une torture". A présent, c'était agréable.
Nous évoquâmes sa sexualité. Pendant plusieurs années, elle avait été timide, effrayée, et prompte à se fermer à son partenaire.
Je l'invitais à s'imaginer agressant sexuellement son partenaire. Cette image l'exitait beaucoup.
Nous passâmes à d'autres endroits de sa vie où elle pouvait être agressive, par exemple en jetant une balle de baseball sur son fils
Elle se sentait rayonnante.
Durant la session, nous avons commencé par la vulnerabilité, et la sensation d'être effrayé au point de sortir de son corps. Cette situation d'impuissance lui était familière, et avait été une part importante de son expérience d'adulte, interferant dans sa relation à son mari, et dans sa capacité à entretenir des liens solides.
Cette position de victime était à l'opposée de celle de celui qui compte pour l'autres. Même si c'était silencieux, en renversant l'identification l'expérience lui a permis d'acceder à sa colère.
La somatisation autour des yeux était la clé pour lui permettre d'appronfondir son expérience de la colère. Se voir en position d'agressivité permis un exutoire.
Bien sur, il ne s'agit pas de l'encourager à passer à l'acte envers autrui, sinon à faire un pas dans la polarité opposée, afin qu'elle puisse s'intégrer à sa personne.
Un grand changement se fit. Elle ne se sentait plus hypersensible, impuissante, effrayé ou dissocié. Elle n'a pas seulement changé de position face à ceux qui l'agressaient, elle a été en mesure d'avancer, de redevenir active, sexuellement parlant, avec son partenaire
La découverte de la possibilité de jouer à l'agression, que ce soit au lit, ou avec son fils, était un champ nouveau pour elle. Cette découverte lui a dévoilé de nouvelles perspectives.

samedi 27 septembre 2014

Case #9 - La solution, c'est de ne pas donner de solution

Jane a un fils, adolescent. Elle a du mal à le motiver, et ne sait pas si elle doit faire pression sur lui afin qu'il travaille mieux à l'école, ou le laisser faire comme il veut. Il passe beaucoup de temps sur internet.
Elle me demande de la conseiller, de lui proposer des solutions, et de l'accompagner.
Bien sur, une part de moi serait ravie de lui donner des conseils parentaux (après tout, j'ai élevé cinq enfants). J'ai beaucoup d'idées à propos de ce qui pourrait améliorer la situation.
Cependant, j'ai décliné son invitation, et j'ai décidé de m'intéresser à ce qu'elle ressentait pendant qu'elle racontait son histoire. Elle était agité : à la fois elle se rappelait d'une expérience positive vécue dans un séminaire pour les parents, à la fois elle anticipait les difficultés à venir pour son fils.
J'évoquais les sentiments qui m'avaient traversés alors que j'élevais mes adolescents, ce qui créa un espace dont elle tira profit. Elle s'ouvrit à moi, partageant les tensions et l'angoisse qu'elle ressentait à ce propos. Néanmoins, ce faisant, elle souriait. Je commentais à propos de ce que je voyais, et de que j'entendais. Je lui demandais ce qui expliquait, selon elle, la différence.
Elle répondit qu'elle essayait de porter un visage heureux, au lieu d'être toujours inquiète et morne. Cela fonctionnait, dans une certaine mesure.
Néanmoins les tensions qu'elle portait montrait que sa stratégie n'était pas suffisante.
Alors, je continuais à me focaliser sur le présent, sur son expérience, et j'évoquais de nouveau les difficultés que j'avais ressentis quand mes enfants vivaient cette période.
Petit à petit, elle s'authorisa à sentir davantage. Je lui demandais de respirer plus profondément.
Elle déclara se sentir perdu. Au lieu de lui offrir un moyen de sortir de cet endroit, je lui proposer d'y rester, avec elle. Pendant une minute, nous resterions ensemble, avec ce sentiment.
Elle se relaxa, et commença à sentir une chaleur dans son coin. Je remarquait que sa main était posé sur un côtés de son estomac, au dessus des côtes. Je l'amenais à porter son attention à cet endroit précis. Habituellement, elle sentait de l'anxiété, de la tension, dans son estomac. A présent, c'était de la chaleur qui l'habitait. Je l'invitais à respirer, encore, avec cette sensation.
Puis, la profondeur de son ressenti s'accentua, elle se mit à pleurer. Elle s'ouvrait au moment présent avec ses sentiments les plus profonds. La tristesse, et le réconfort étaient là, en même temps.
C'est le moment où se manifeste l'intégration.
Enfin, je lui offrais un principe parental que j'avais appris, et qui m'avait été très utile. Elle était alors en mesure de recevoir ce cadeau, dans son coeur, plutôt que dans sa tête.
L'important dans ce cas est le fait que, plutôt que de lui donner une solution qu'elle ne cessait de réclamer (tout en énumérant les conseils qu'elle avait reçu d'autrui), je suis restée avec sa résistance, je l'ai invité à être dans le présent, je suis resté avec elle quand elle se sentait perdu. Cela lui a permis d'être davantage avec elle même, de se recentrer. Ici, l'attention était davantage portée sur le relationnel que sur le comportemental.

mardi 9 septembre 2014

Case #8 - Absence de confiance envers les hommes

Gabrielle avait un petit garçon de quatre ans. Elle était enceinte de cinq mois, d'un autre partenaire, José. Ce dernier aimait être appelé son "petit ami"
Ils étaient en couple depuis deux ans.
Elle se sentait en conflit face aux hommes. José la soutenait et souhaitait s'occuper du bébé avec elle. Il avait eu, d'une autre femme, un premier enfant qui avait neuf ans.
Gabrielle sentait beaucoup de colère envers les hommes. Son père avait été, pour elle, distant et froid, lui adressant rarement un compliment.
Alors, elle sentait à la fois une attirance avec les hommes, une recherche de bienveillance, mais également un rejet dès qu'une distance s'instaurait.
José était avec elle, mais il hésitait à s'engager pleinement et à l'épouser. En conséquence, elle ressentait beaucoup de colère envers lui,  et cela les éloignait. Puis elle avait peur qu'il ne parte définitivement.
En tout les cas, elle se faisait violence et reproduisait ce qui lui était familier (partant du principe qu'elle devait être forte et ne dépendre que d'elle même)
Le problème était que, en agissant de la sorte, elle s'éloignait du soutien et de la bienveillance dont elle avait besoin.
C'est pourquoi je l'invitais à amener cette situtation dans le présent, avec moi "Car après tout, je suis un homme. "
Je l'invitais à me dire ce dont elle doutait à propos des hommes. Puis à me dire, directement, " Je ne crois pas que tu puisses être bienveillant, je crois que tu es ici uniquement par intêret" etc..

Elle était réticente à me dire ces choses-là directement, je l'encourageais en lui disant que je me sentais tranquille, sûre de moi, et que j'étais prêt à l'entendre.
Alors, elle parla. Je lui demandais comment elle se sentait :
" Un peu engourdi"  
Je l'invitais alors à respirer, à s'ouvrir à ce qui la traversait. Elle contacta de la colère. Je lui proposer de me parler de nouveau, avec ce sentiment.
Elle le fit, et se mit à pleurer. Le fait que je l'écoute, sans la rejeter, sans réagir, simplement présent, la touchait beaucoup.
J'ajoutais que je me sentais en empathie avec elle, à cet endroit précis. Elle commença à sangloter. Elle était tellement habitué à rejeter les hommes, avec colère, que le fait de constater que l'un d'entre eux restait était une expérience complètement nouvelle pour elle.
Tout en se calmant, elle déclara qu'elle était en train de vivre une expérience puissante qu'elle emporterait avec elle. Savoir qu'il était possible de satisfaire simultanément deux besoins : être en colère, et être entendu, nourrissait une aspiration qui l'habitait depuis l'enfance.
L'expérience n'a pas forcément guéri Gabrielle définitivement. Néanmoins, par sa profondeur, elle peut à présent s'intégrer à un processus de transformation. C'est un nouveau savoir, qui peut la préserver de l'inclination à vouloir toujours porter le monde sur ses épaules
Evidemment, cette capacité à exprimer sa vulnerabilité peut créer, dans ses relations, un cercle vertueux. Ainsi, elle est en mesure d'obtenir un résultat différent, par rapport à son schéma habituel.
Le processus Gestalt, ici, implique de porter attention au contexte, puis de mettre en place une expérience permettant d'aborder la relation différemment. Pour la réaliser, j'ai utilisé Moi, ce qui m'a permit de lui répondre directement et d'établir une connexion de type "Je...Cela..."
En me focalisant sur la relation thérapeutique, j'ai préparé le terrain pour que ses autres relations puissent se transformer.

vendredi 5 septembre 2014

Case #7 - La donneuse et les billes

Changchang avait une cinquantaine d'année. C'était une personne aimable. Ainsi, elle s'occupait beaucoup de son entourage.
Néanmoins, elle révéla qu'elle se sentait malheureuse dans son mariage, frustrée et seule.
Il s'avéra que, bien qu'ayant des amis, beaucoup de contacts sociaux, et une bonne réputation, elle se sentait toujours malheureuse et seule.

J'engageais directement un mode de discussion dialogique avec elle, disant : " Je me sens très confortable en ta présence. J'ai la sensation que tu pardonnes facilement, que j'ai beaucoup d'espace pour être moi-même, et que tu m'acceptes."
Elle était d'accord, c'est ainsi qu'elle se comportait avec autrui.
Je partageais à quel point j'appréciais cette sensation, celle de me sentir en sécurité. Elle acquieça, et ajouta que c'était très important pour elle. Je lui confiais que j'étais en mesure d'imaginer à quel point je pourrais tirer parti de ce sentiment : en lui faisant confiance, en m'appuyant sur elle, ou en acceptant sa chaleur. En tant que thérapeute, il m'était difficile de tenir ma position d'authorité, de professionnalisme et de partage vis à vis d'elle. Je pouvais sentir mon propre besoin émerger, face à sa générosité.

Elle acquieça, ajoutant qu'elle connaissait cette réaction, même si elle était rarement formulé de façon aussi directe.
J'ajouteais que je me sentais inconfortable, d'une façon qu'il m'était difficile de définir. Elle voulait seulement donner, elle avait beaucoup à donner. Etait-elle capable de recevoir vraiment ? Accepterait-elle de recevoir quelque chose de moi ?
Des larmes apparurent dans ses yeux. Cela, dit-elle, lui était difficile.
J'étais également touché. Nous sommes restés silencieux pendant un moment, en contact.
Elle ne pouvait rien accepter de ma part, et était presque obligé d'être dans le don. Ce n'était pas équilibré.
C'est pourquoi je lui proposais une expérience Gestalt. Je trouvais, dans la pièce, une jolie bille en verre que je lui remis.
"Je vais te donner des billes, une par une. Je veux que tu les acceptes vraiment, comme si tu reçevais un cadeau."
Elle était d'accord, et c'est ce que nous avons fait. Je réalisais l'expérience très lentement, afin de m'assurer qu'elle était véritablement dans le "recevoir". Elle tremblait, sa vulnérabilité se révélait. Elle pleurait en acceptant chaque bille.
C'était la première fois, depuis longtemps, qu'elle acceptait quelque chose d'autrui. C'était toujours elle qui donnait, c'était ainsi qu'elle obtenait de la reconnaisance. Néanmoins ses relations, étant toujours à sens unique, tendaient à stagner. C'est pourquoi elle ressentait cette solitude, même si elle avait une bonne réputation, et beaucoup d'amis.

Dans ce cas précis, j'ai utilisé ma propre expérience du dialogue. Au lieu de parler de sa vie, nous sommes restés dans le présent, dans une expérience interpersonnelle. C'est pourquoi cette nouvelle approche était possible, parce que j'étais investis dans la relation, au même niveau.
J'ai apporté de l'attention, et de l'intention, dans une transaction relationnelle habituellement automatique. Comme mon point de départ était ma propre expérience (et non un jugement), elle était en mesure de dire "oui", et de s'ouvrir à quelque chose de différent.

vendredi 30 mai 2014

Case #5 - L'érruption de la colère

Lian vint à moi parce qu'elle avait, sur le visage, une érruption cutanée dont elle ne pouvait pas se débarasser.
Je l'interrogeais sur son contexte - sa vie, son niveau de stress, sa santé, son régime, ses activités physique et sa famille.
Elle était jeune - la vingtaine, et pratiquait déjà la méditation. Elle avait essayé de nombreux traitement médicaux, mais rien ne l'avait débarassé de son problème de peau.
C'était une personne discrète, elle disait que souvent les gens ne remarquaient pas sa présence, si ce n'était pour ses boutons.
Alors, je lui demandais d'imaginer qu'elle était l'érruption cutanée et de se décrire. Elle dit des choses tel que :
• Je suis rouge
• Je ne peux pas me cacher
• Je suis sensible
• Je ne partirais pas
• Je repousse les gens
• Je suis laid
• Je suis inflammé
Je lui demandais d'observer ce qu'elle sentait dans son corps quand elle faisait ces déclarations. Il y avait de l'incomfort, de la chaleur et de la sensibilité.
Ensuite, j'examinais avec elle chacune des affirmations. Je lui dis "Parlez moi du rouge", et l'aidait à explorer ce que rouge signifiait dans sa vie. Elle me raconta le triste souvenir d'un nouvel an chinois, avec beaucoup de couleurs rouge autour d'elle. Son père n'était pas rentré ce jour là.
D'autres affirmations étaient liées à des histoires personnelles. Quand elle parla du fait de se cacher, elle exprima à quelle point elle avait envie de disparaître de la vue sa mère, qui la battait.
Je l'interrogeais sur la notion de repousser les gens. Au début, elle n'était pas en mesure de l'expliciter - c'était une personne très gentille, qui voulait toujours faire des choses pour les autres. Mais en allant plus en profondeur, il devint apparant qu'elle était habitué à être "celle qui donne" dans la relation, afin de ne pas permettre à l'autrui de l'approcher de trop près.
Accepter de recevoir, signifie laisser l'autre se rapprocher.
Une partie d'elle même, très puissante, repoussait les autres. Je lui demandais de me dire de façon direct "Je veux vous repousser". Une fois qu'elle eu surmonté sa timidité, cette phrase libéra une grande quantité d'énergie. Je l'invitais alors à pousser mes mains, afin qu'elle puis incarner la volonter de me rejeter. Après une première tentative, elle répéta l'exercice en y mettant de plus en plus de force. Toute son énergie étais concentré dans ses mains.
Je lui demandais ce qu'elle ressentait : de la colère. Alors, nous travaillâmes sur l'incarnation de cette colère.
Je ne la vis que deux fois, mais elle me donna des nouvelles quelques temps après. Le rash avait pratiquement disparu, et elle était en mesure d'être plus affirmé dans sa vie et dans ses relations.

lundi 26 mai 2014

Case #6 - Discipline et Liberté

Trévor avait trente-trois ans. Il avait grandi en Inde avec sa mère, son père n'étant pas du tout présent.
Il était allé dans une école alternative, où il y avait beaucoup de liberté pour les étudiants, mais peu d'appui.
Quand il avait une vingtaine d'année, il était arrivé en Australia. Là, il avait énormément fait la fête, et travaillé encore plus.
Durant son enfance, sa maman travaillait tout le temps; il la voyait très peu, même si ils habitaient la même maison.
Elle était arrivé en Australia cinq années auparavant, et avait acheté une maison, dans laquelle il vivait à présent. Elle rattrapait avec lui le temps perdu, ils passaient plus de temps ensemble que jamais.
Trévor était intelligent, très beau et avait confiance en lui, mais il n'arrivait pas à trouver une fille, à tenir une relation longue.
Il y avait beaucoup de points à travailler. Au centre, l'idée du soutien opposé à celle de liberté.
Trévor avait grandi avec beaucoup de liberté, à la fois à l'école et à la maison, mais avec peu de structure, peu de soutien.
J'amenais cet aspect dans la session. Je lui suggérais de me mettre à jouer le rôle d'un de ses professeurs de l'école. En premier lieu, j'incarnais un professeur qui lui donnait beaucoup de liberté, et vérifiais avec Trévor comment il se sentais. C'était une expérience familière pour lui, il y avait le plaisir de la liberté et, en même temps, le sentiment d'être perdu.
Puis, je jouais le professeur qu'il n'avait pas eu : en lui donnant une structure claire, et aussi des encouragements.
Des larmes apparurent dans les yeux de Trévor, et son anxiété sous-jacente diminua. En même temps, c'était une situation inconnu, et il sentait l'envie de rebeller.
Ensuite, nous échangeâmes les rôles. Je jouais le sien, il incarnait le professeur qui posait une structure et apportais du soutien. C'était très agréable pour lui. Il se sentait plus solide.
Cela souleva un certain nombre de thèmes que nous explorâmes ensemble : la structure, le soutien, l'encouragement, l'anxiété et la rebellion. Je lui demandais d'identifier des endroits dans son corps où il ressentait chacune de ces expériences. Puis, je lui demandais de faire un dessin représentant chacun de ses élèments.
Je lui donnais, comme devoir, d'en faire toute une série.
Il revins, la semaine suivante, en ayant réalisé quelque chose d'important : il n'avait jamais été en mesure de lier ces différents aspects. La structure était restreinte au travail, la liberté à la fête, et le désir d'être apprécié menait à un comportement proche de la manipulation dans ses relations.
A mesure que sa conscience augmentait dans chaque part, il était de plus en plus capable d'intégrer des parties séparées de son Soi
A travers ce processus, nous avons utilisé l'expérience Gestalt de l'incarnation et du jeu avec les différentes partie du Soi. Nous avons ramené des expériences passé dans le présent, nous en avons fabriqués de nouvelles et les avons exploré à travers les sensations corporelles. Nous avons utilisé un procédé créatif pour augmenter la conscience encore davantage, et la relation thérapeutique pour fournir un espace sécurisant dans lequel le dialogue a pu se dérouler.


mercredi 7 mai 2014

Hong Kong and China workshops coming up...

Workshops coming up:
Hong Kong 6-8 June,
Personal Growth/Spiritual Growth
- see below

Shanghai 10-15 June,
Gestalt intensive

下一个即将到来的工作坊在2014年6月10日-6月15日! 请传播。更多信息,请电133-1176-7286,电子邮件:huangjianhe@vip.163.com或访问www.zhxlw.net

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Steve Vinay Gunther : 澳大利亞利斯莫爾人,
一位在靈性路上走過了40個年頭的實修者;
一位手彈吉他情感真摯信仰『愛是一切』的吟唱者;
一位笑容可掬給人如沐浴春風般溫暖的『長輩』;
一位目光深邃眼睛裡流露著平靜與洞見的老師;
一位樸實無華卻可以將真理實相展示在你面前的完形大師。
何為靈性?如何去修行實踐? 它和心理治療的方法有何相似或不同之處?這些問題將透過審視所組成靈性和療愈的原則、實踐和體驗來進行探索和詮釋。
在工作坊中,老師將會把靈性修持的整個架構圖清晰地展示給大家,有了這張靈修地圖,我們在回歸靈性的路途上會很清楚自己在哪個階段,或哪個位置, 離目的地還有多遠。
這個工作坊是獨一無二的。它可以加深我們對自己靈性的了解,并指明怎樣去運用到與不同對象的關係中。此工作坊在過去的15年里曾在12個不同的國家開班;這是首次引入香港。
課程時間: 6月6 – 8日(10:00am – 6:00pm)
課程費用: HK$4800
上課地點: 本中心
入款帳號: 中國銀行(香港)分行: 012-5511-00-9663-6
帳戶名稱: WE CENTER (恒●慧)
注: 凡在5月15日前報名者優惠價HK$4300
本中心傾心提示: Steve Vinay Gunther 是值得推荐給朋友們的一位老師, 課程詳情請參閱附件。

vendredi 25 avril 2014

Case #4 - Attirante et célibataire


Tracey avait été marié pendant 12 ans, et a eu un enfant. Elle n'était pas malheureuse dans son mariage. Elle s'est très bien avec son partenaire. Mais ils ont eu le sexe rarement.
Au début de leur relation, elle était allée à l'étranger pour une année. Pendant ce temps, elle a eu une aventure très intense et très sexuelle. Elle a couru loin de lui, est venu à la maison, et s'est marié. Mais il lui a fallu beaucoup de temps pour se remettre de l'expérience, et elle n'avait pas encore intégré il.
Il s'agit d'un exemple classique de fois inachevé et polarités dans Gestalt.
Tandis qu'elle parlait de la question, je lui ai demandé, qu'est-ce que vous vous sentez maintenant. C'est une question de Gestalt classique.
Elle avait beaucoup de sentiments, complexes. Nous sommes allés dans les somatique, prendre le temps de travailler à travers la tristesse, l'intensité et la nature infondée de l'expérience. Ce n'est pas nécessaire d'entrer dans «le passé», parce que le passé est présent, et tout ce que nous devons faire face à la nature inachevée du passé est à notre disposition pour travailler, maintenant.
Nous avons également fait un travail de groupe. Son auto sauvagement sexuelle, et elle-même heureusement marié. Son enjambant les frontières, et son non-risque prudent de prendre l'auto.
Dans cette conversation, je suis son d'échanger des endroits comme elle a joué les deux côtés de sa personnalité.
J'ai aussi vérifié pour les sentiments qu'elle avait de chaque côté. J'ai invité chaque côté de critiquer l'autre: «vous êtes trop sauvage», «vous êtes trop ennuyeux».
Après une conversation, les deux parties se sont rapprochées et ont convenu sur un terrain d'entente. Cela se produit naturellement, avec le bon type de support, et conduit à l'intégration de nos divisions, comme Fritz Perls les appelait.

jeudi 24 avril 2014

Upcoming workshops in Romania

H folks.

I wanted to let you know that I will be running two workshops in Romania in May.

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Workshop #1
Host:
Societatea de Gestalt Terapie din Romania

Workshop subject:
A Gestalt approach to working with couples

City:
Bucharest

Contact:
gestaltro@yahoo.com
ph +40 (21) 319 69 52

-------------------------------------------------------

Workshop #2
Host:
AMURTEL Romania

Workshop subject:
Psychotherapy and spirituality

City:
Bucharest

Contact:
didi@amurtel.ro
ph +40 (744) 565 252

vendredi 18 avril 2014

Case #3 - Joan la cliente mécontente

Joan était une cliente d'une cinquantaine d'années. Elle avait beaucoup d'argent et deux grandes filles, de maris différents. Elle était divorcé, et voyageait beaucoup.
Joan n'était pas heureuse. Elle sentait un manque de confiance professionnel, notamment concernant la mise en pratique de ses nombreuses années d'études. Elle se sentait incomprise par les autres, pas soutenus par ses amis. Elle sentait qu'elle donnait toujours à ceux qui l'entouraient, mais que ces derniers n'avaient vraiment d'intêret pour elle. Elle était pleine de ressentimment, coincée.
La thérapie avec elle n'était pas facile. Elle voulait des solutions, mais rejetait toutes suggestions. Fondamentalement elle voulait de l'empathie et de la compréhension. D'une certaine manière, simplement de la sympathie. 
Au bout d'un moment, je me suis sentie incomfortable de simplement confirmer, en permanence, à quelle point les choses allaient mal pour elle. Elle était réticente à reconnaître son rôle, et à chaque fois que je pointait qu'elle avait une responsabilité vis à vis de son mal-être, elle avait tendance à se mettre sur la défensive, à être en colère contre moi.
Elle voulait que chaque session soit orientée sur ses malheurs, sur à quelle point elle était maltraitée. Encore une fois, j'était inconfortable d'être là, à écouter. Quelque part, je ne faisais qu'apporter du soutien à sa position, celle de rester dans une vie étouffante et improductive.
A chaque fois que l'interrompais, elle s'énervait et me critiquait.
Ce n'était pas une thérapie facile !
J'introduit l'idée que ce qui ce passait dans son monde était également visible dans notre relation. La manière qu'elle avait de ne pas se sentir écouté ou soutenue était présente dans la façon qu'elle avait de me considérer. Certaines de mes réactions envers elle étaient similaires à celles des autres.
Parfois, elle était ouverte à mes paroles, d'autre fois elle voulait juste revenir à ses histoires habituelles.
Un jour, j'introduit des élèments que je voulait travailler avec elle, plutôt que de passer du temps à écouter ses récits. Elle était offensée, et très en colère. Elle voulait arrêter la thérapie.
En terme relationnel, c'est un exemple de ce que nous nommons "larme" dans l'élaboration du lien. C'est la responsabilité du thérapeute de "réparer" cela, en faisant le travail de prise de conscience et de reconnection. 
C'est donc ce que j'ai fait, reconnaissant qu'elle avait vécu ma réaction en tant que rejet, et combien elle était touchée et contrariée. J'ai reconnu à quel point j'étais impatient d'avancer dans le travail thérapeutique, à quel point je me sentait coincé en écoutant ses histoires. J'ai reconnu que la manière dont j'essayais d'amener de la présence, de la vie, dans la thérapie ne fonctionnait pas pour elle.
Elle se sentit plus calme, c'était probablement la première fois de sa vie que quelqu'un lui montrait l'endroit où la relation dysfonctionnait. En ce sens, la guérison vint de cette expérience, il en résultat qu'une partie d'elle se renforçat.
Néanmoins, il restait beaucoup de travail...






dimanche 13 avril 2014

Case #2 - Quelles sont vos limites?

Un jeune homme est venu me voir, il avait des difficultés avec sa petite amie. Il souhaitait continuer la relation, néanmoins elle voulait davantage de distance. Tout en affirmant l'aimer, il semblait qu'elle perdait de l'intérêt pour la relation et souhaitait un engagement moins fort.
Il se sentait frustré et avait le sentiment de ne pas avoir beaucoup de pouvoir sur la situation. Il semblait que la balle était dans son camp et, à part lui courir après, il ne savait pas quoi faire. Elle était indécise, manquant de clarté sur ce qu'elle voulait. 
Nous avons exploré qui il était dans cette situation. En Gestalt, nous nous attachons davantage à augmenter l'attention sur ce qui se joue, et moins à rechercher immédiatement des solutions. C'est pourquoi la question clé, dans de nombreuses circonstances est «  qui êtes vous  ».
C'est pourquoi, même si il avait le sentiment de ne pas avoir le choix, le premier pas était de trouver ses propres limites. La définition du soi passe par là. 
Nous avons posé des questions tels que  :
Quel degré de contact physique minimum est suffisant pour vous  ?
Combien de temps êtes vous prêt à patienter avant d'avoir besoin de passer à autre chose  ?
Quelles sont vos attentes en terme d'interaction personnel  ?
Qu'est ce que vous voulez sur le long terme  ?
Durant cette période d'éloignement, quelles sont les limites et les règles que vous appliquez pour vous, et que vous lui demandez d'appliquer  ?
En identifiants ces limites, il fut en mesure de voir qu'il n'était pas juste dans position «  suppliante  » , au contraire, qu'il pouvoir définir sa propre place dans la relation.

En Gestalt, nous considérons que les limites sont très importantes pour permettre un bon contact, clair. Il existe des moyens d’appréhender les distorsions des liens, et ,ce faisant, d'identifier la manière dont le client est en déséquilibre. Ainsi, il peut se retrouver davantage dans la relation. 

vendredi 11 avril 2014

Case #1 - Trevor et le doute

Trevor était en relation avec une femme, il l'a même proposé en mariage. Mais il est encore pas tout à fait certain qu'elle était la bonne. Il se sentait plus confortable avec cette décision suite à la thérapie, mais les doutes substituent. Il a estimé qu'ils étaient sur la même longueur d'onde, qu'ils s'aimaient l'un l'autre, et qu'ils auraient une bonne vie ensemble. Mais son doute l'affaiblit constamment- existait-il une personne qui lui convient en fait plus?
Il a toujours essayé de surmonter son doute - en se disant que ce n'était pas rationnel, ou raisonnable ou utile. Il a essayé de réfléchir sur les points positives à son sujet. mais le doute apparait davantage et leur sape leur relation.
Donc, à la thérapie on a pris plusieurs approches.
Tout d'abord, on s'est orienté au contexte- ceci est l'orientation de la théorie du champ de Gestalt. Son père avait une affaire permanente avec une autre femme. Alors, Trevor avait grandi avec cette triangulation. Alors quand il est venu à s'engager avec le mariage, il s'est trouvé en doute s'il y avait une 'autre femme' qui pourrait 'voler' son attention.
Je l'ai invité à simuler une conversation avec son père et sa maitresse. Leur disant comment leur relation lui a affecté durant son enfance, et en ce moment elle continue à le hanter. Je l'ai invité à remarquer ses sentiments- tristesse, colère- quand il leur parlait.
Cette conversation l'aidait à finir avec les "affaires inachevées" de sa famille. En lui invitant à figurer son expérience actuelle, ceci lui permet d'avoir du soutien dans la thérapie, et mettre son énergie dans son corps. L'affaire inachevée est aussi stockée en somatique.
Mais il y avait du travail à faire. On avait besoin de travailler avec la polarité: confiance/engagement, et doute/incertitude. Gestalt utilisait beaucoup l'intégration des polarités.
Donc, je l'invitait à une autre expérience de Gestalt: imaginez que vous parlez à une amie, qui semble être une personne sceptique - c'est à dire l'externalisation et posséder la voix de doute dans sa tête.
Ce qui est arrivé ensuite était intéressant. Il a commencé à faire le contraire- dire à son amie comment elle devrait avoir en fait plus de foi.
J'ai remarqué cela et figuré qu'il parlait à ce temps là avec "la voix de la foi". cela lui donne une reconnaissance expérientielle d'une autre voix alternative.
Donc maintenant, quand il commençait à écouter "la voix de doute", il sera capable d'écouter "la voix de la foi", qui va compter l'effet de doute minant.
ceci est réalisé, non pas en lui conseillant ce qu'il faudra faire, mais plutôt en créant les circonstance pour une nouvelle expérience: C'est l'accent dans la thérapie de Gestalt.

À propos

Steve Vinay Gunther·

J'enseigne et je pratique la thérapie Gestalt, le coaching et les constellations familiales. Je propose des ateliers et des formations en Australie (dont je suis originaire), en Chine, au Japon, en Corée, aux Etats-Unis et au Mexique. Je suis l'auteur de « Understanding The Woman In Your Life », un livre qui s'adresse aux hommes, concernant leurs relations aux femmes. Dans mon travail, en tant que directeur de Lifeworks je propose de la thérapie, des cours et de la supervision. Je suis en train de réaliser un doctorat sur les dynamiques de pouvoir dans les relations interpersonnelles, et je suis actuellement le directeur d'un MA en psychologie spirituelle pour l'université Ryokan, une instution numérique et accréditée, basée à Los Angeles.

© Lifeworks 2012

Contact: admin@learngestalt.com

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Ces études de cas sont destinées à des thérapeutes, à des étudiants, et à tous ceux qui travaillent dans le milieu de l'aide à la personne. L'objectif est de montrer de façon pratique, en liant des aspects théoriques et des défis cliniques, le fonctionnement de l'approche Gestalt.

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