mercredi 24 décembre 2014
Case #19 - L'attrait et les limites
Dee est une jeune femme qui exprime de la peur.
Je demande : - De quoi as tu peur ?
Elle a peur des hommes, je lui demande de clarifier. Elle explique qu'elle veut l'attention masculine, mais qu'elle en est aussi effrayé.
J'attire son attention sur le fait que, tout en étant thérapeute et professeur, je suis aussi un homme. Elle me dit qu'elle le sait, mais qu'elle ne pense pas à moi de cette manière.
Je m'attache à ramener la difficulté dans l'ici et maintenant, dans la relation. Je veux faire de moi un instrument afin de lui permettre de développer son attention à ce niveau là.
C'est pourquoi je répond que ,comme je suis un homme, il pourrait être utile de noter ce que ça lui fait.
Elle déclare que c'est effrayant, je demande pourquoi. C'est parce que je pourrais la trouver attirante.
En quoi est ce que c'est mal ?
C'est dangereux, parce que je pourrais tomber amoureux d'elle, et créer une situation difficile dont elle ne veut pas.
Alors je l'invite à me le formuler directement. "Je ne veux pas que tu sois amoureux de moi, je ne suis pas disponible pour cela."
Elle se sent beaucoup mieux, à présent qu'elle a posé des limites.
Puis je m'ouvre sur ma propre expérience. Je dis : " Je ne veux pas tomber amoureux de toi. Je te trouve attirante, et ce fait peut exister dans tes limites, et dans les miennes."
Nous avons ensuite discuté, comment c'est pour moi, comment c'est pour elle... Elle était au coeur de sa problématique, elle voulait de l'attention, mais elle la craignait.
En explorant son problème de façon sécurisée, elle peut expérimenter ce que c'est d'être en mesure de déterminer clairement ses limites, de les exprimer, et de faire avec l'attirance sans se laisser envahir.
A plusieurs reprises, elle a senti de l'embaras, alors je ramenais l'attention vers moi et mon expérience. J'ai partagé que je ne trouvais pas cela facile non plus. C'est un aspect de la relation que j'aimerais parfois repousser de ma conscience. C'est pourquoi il est positif de le nommer, et simplement d'expérimenter la connection dans le moment présent, sans peur que la situation ne dérape.
C'était une nouvelle expérience pour elle, de différentes manières, qui lui a donné la confiance dans le fait qu'elle pouvait poser des limites, en parler, et ressentir l'aspect érotique de la relation sans que cela ne devienne problématique.
La Gesltat se concentre sur l'authenticité, elle permet d'apporter de la conscience dans la relation.
Je demande : - De quoi as tu peur ?
Elle a peur des hommes, je lui demande de clarifier. Elle explique qu'elle veut l'attention masculine, mais qu'elle en est aussi effrayé.
J'attire son attention sur le fait que, tout en étant thérapeute et professeur, je suis aussi un homme. Elle me dit qu'elle le sait, mais qu'elle ne pense pas à moi de cette manière.
Je m'attache à ramener la difficulté dans l'ici et maintenant, dans la relation. Je veux faire de moi un instrument afin de lui permettre de développer son attention à ce niveau là.
C'est pourquoi je répond que ,comme je suis un homme, il pourrait être utile de noter ce que ça lui fait.
Elle déclare que c'est effrayant, je demande pourquoi. C'est parce que je pourrais la trouver attirante.
En quoi est ce que c'est mal ?
C'est dangereux, parce que je pourrais tomber amoureux d'elle, et créer une situation difficile dont elle ne veut pas.
Alors je l'invite à me le formuler directement. "Je ne veux pas que tu sois amoureux de moi, je ne suis pas disponible pour cela."
Elle se sent beaucoup mieux, à présent qu'elle a posé des limites.
Puis je m'ouvre sur ma propre expérience. Je dis : " Je ne veux pas tomber amoureux de toi. Je te trouve attirante, et ce fait peut exister dans tes limites, et dans les miennes."
Nous avons ensuite discuté, comment c'est pour moi, comment c'est pour elle... Elle était au coeur de sa problématique, elle voulait de l'attention, mais elle la craignait.
En explorant son problème de façon sécurisée, elle peut expérimenter ce que c'est d'être en mesure de déterminer clairement ses limites, de les exprimer, et de faire avec l'attirance sans se laisser envahir.
A plusieurs reprises, elle a senti de l'embaras, alors je ramenais l'attention vers moi et mon expérience. J'ai partagé que je ne trouvais pas cela facile non plus. C'est un aspect de la relation que j'aimerais parfois repousser de ma conscience. C'est pourquoi il est positif de le nommer, et simplement d'expérimenter la connection dans le moment présent, sans peur que la situation ne dérape.
C'était une nouvelle expérience pour elle, de différentes manières, qui lui a donné la confiance dans le fait qu'elle pouvait poser des limites, en parler, et ressentir l'aspect érotique de la relation sans que cela ne devienne problématique.
La Gesltat se concentre sur l'authenticité, elle permet d'apporter de la conscience dans la relation.
lundi 15 décembre 2014
Case #18 - Des petites vacances
Trudy vivait avec sa tante et son oncle. Ce dernier considérait son intêret pour la psychologie comme frivole, et lui reprochait de dépenser de l'argent dans des ateliers comme celui-ci. Il insistait pour qu'elle trouve un emploi, et lui disait qu'il était temps qu'elle se marie, puisqu'elle avait 26 ans.
Quand je lui demandais ce qu'elle sentait dans son corps, elle rapporta une douleur dans les épaules. Au niveau somatique, cela indique généralement une sens des responsabilités trop important.
Effectivement, elle ressentait beaucoup de pression à propos du travail, ne sachant pas comment en obtenir un, ni dans quel domaine. Je lui demandais ce qu'elle voulait faire, elle répondit qu'elle aimerait être thérapeute. Néanmoins, elle sentait qu'elle avait besoin de pratique et d'expérience avant d'être prête. Je lui demandais quand cela se produirait.
- Quand je serais plus âgée, dit-elle
En Gestalt, nous nous interessons à des élèments spécifiques, donc je lui demandais de préciser quel age. Elle repondit "80 ans"
Alors, je l'invitais à me dire ce qu'elle aimerais faire entre maintenant et ce moment. C'était difficile pour elle de penser clairement à ce propos, du fait de la pression qu'elle ressentait.
C'est pourquoi je l'invitais à faire une pause, à partir en vacances pendant une minute, à être simplement en présence avec moi. J'observais alors quelque chose chez qui me plaisait, et je l'invitais à faire de même.
Cette démarche la rattacha au moment présent, l'amenant plus complètement dans sa relation avec moi et lui fournissant une reconnaissance positive (elle rapporta qu'elle ne recevait aucun encouragement, sinon de la pression de la part de ses parents) En Gestalt, nous utilisons ce processus d'ancrage pour permettre aux clients de sortir de leurs "histoires", de leurs schémas. Ce que je lui avais proposé était préçisément une expérience de ce type.
Elle se détentit quelque peu, mais c'était difficile. Elle n'était pas en mesure de se donner beaucoup de vacances.
Après lui avoir demandé la permission, je m'approchais d'elle, et touchais l'espace qui était douloureux au niveau de ses épaules. Puis je les pressais entre mes doigts. Ce n'était pas un massage, plutôt une façon d'amener dans la conscience dans ce point de tension. Comme elle en a l'habitude, elle le met en arrière plan.
A mesure que je relachais la pression, elle fut en mesure de se détendre.
Nous avons essayé les petites vacances encore une fois, avant de reprendre la discussion à propos du travail. De nouveau, c'était difficile pour elle.
J'exprimais la tristesse que je ressentais en voyant qu'elle avait du mal, et la préoccupation que j'avais en pensant qu'elle risquait de ne pas arriver au grand âge si elle continuait à ressentir autant de stress.
Cela amena son attention sur un plan large, sur les conséquences que pouvaient susciter cet état d'esprit. De plus, elle fut en mesure de mettre en perspective le fait que sa manière habituelle de se comporter risquait de la mettre sur une voix qui n'était pas vraiment la sienne.
L'approche Gestalt traite largement de la question des choix.
Quand je lui demandais ce qu'elle sentait dans son corps, elle rapporta une douleur dans les épaules. Au niveau somatique, cela indique généralement une sens des responsabilités trop important.
Effectivement, elle ressentait beaucoup de pression à propos du travail, ne sachant pas comment en obtenir un, ni dans quel domaine. Je lui demandais ce qu'elle voulait faire, elle répondit qu'elle aimerait être thérapeute. Néanmoins, elle sentait qu'elle avait besoin de pratique et d'expérience avant d'être prête. Je lui demandais quand cela se produirait.
- Quand je serais plus âgée, dit-elle
En Gestalt, nous nous interessons à des élèments spécifiques, donc je lui demandais de préciser quel age. Elle repondit "80 ans"
Alors, je l'invitais à me dire ce qu'elle aimerais faire entre maintenant et ce moment. C'était difficile pour elle de penser clairement à ce propos, du fait de la pression qu'elle ressentait.
C'est pourquoi je l'invitais à faire une pause, à partir en vacances pendant une minute, à être simplement en présence avec moi. J'observais alors quelque chose chez qui me plaisait, et je l'invitais à faire de même.
Cette démarche la rattacha au moment présent, l'amenant plus complètement dans sa relation avec moi et lui fournissant une reconnaissance positive (elle rapporta qu'elle ne recevait aucun encouragement, sinon de la pression de la part de ses parents) En Gestalt, nous utilisons ce processus d'ancrage pour permettre aux clients de sortir de leurs "histoires", de leurs schémas. Ce que je lui avais proposé était préçisément une expérience de ce type.
Elle se détentit quelque peu, mais c'était difficile. Elle n'était pas en mesure de se donner beaucoup de vacances.
Après lui avoir demandé la permission, je m'approchais d'elle, et touchais l'espace qui était douloureux au niveau de ses épaules. Puis je les pressais entre mes doigts. Ce n'était pas un massage, plutôt une façon d'amener dans la conscience dans ce point de tension. Comme elle en a l'habitude, elle le met en arrière plan.
A mesure que je relachais la pression, elle fut en mesure de se détendre.
Nous avons essayé les petites vacances encore une fois, avant de reprendre la discussion à propos du travail. De nouveau, c'était difficile pour elle.
J'exprimais la tristesse que je ressentais en voyant qu'elle avait du mal, et la préoccupation que j'avais en pensant qu'elle risquait de ne pas arriver au grand âge si elle continuait à ressentir autant de stress.
Cela amena son attention sur un plan large, sur les conséquences que pouvaient susciter cet état d'esprit. De plus, elle fut en mesure de mettre en perspective le fait que sa manière habituelle de se comporter risquait de la mettre sur une voix qui n'était pas vraiment la sienne.
L'approche Gestalt traite largement de la question des choix.
lundi 8 décembre 2014
Case #17 - A travers l'histoire ancienne
Jake avait des problèmes mentaux. Il avait vécu beaucoup de situations difficiles : des allers-retours en clinique, plusieurs type de médications.. A présent il faisait de la thérapie pour essayer de gérer ce qui lui parraissait un fardeau impossible à porter. Il avait une mauvaise estime de lui même, et peu de confiance en l'autre. Il était très timide.
Il prit la parole, il voulait raconter son histoire de souffrance.
Je l'ai interrompu immédiatement. Mon jugement était que cette histoire était très vielle, qu'il l'avait beaucoup porté. A présent, elle ne lui servait plus, sinon à obtenir de la pitié, à se plaindre. Elle ne justifiait plus cette souffrance persistante.
Je lui dis que j'allais lui donner un moyen de différencier ce qui lui procurait du plaisir, et ce qui lui causait de la peine. Je lui demandais de regarder autour de lui, et d'identifier, dans la pièce, avec qui il se sentait le plus à l'aise. Il désigna son thérapeute, qui était dans le groupe. Je l'interrogeais sur ses sensations. Il ressentait de la chaleur dans la poitrine. Je l'invitais à respirer dans cet espace. Il se détendit, son visage était plus doux.
Puis je lui proposais de choisir la personne avec qui il se sentait le plus confortable, il choisit le plus jeune membre du groupe. De nouveau, il respira dans la sensation.
Son expérience était de l'ordre de la paix et du contentement. Cela permet de couper à travers l'histoire de la souffrance, et d'être en contact avec un sentiment vivant, rattaché au présent.
La Gestalt travaille sur l'ici et le maintenant. Regarder l'histoire peut être utile, pour fournir du contexte, ou une compréhension plus profonde. Cependant, certaines histoires sont fraiches, elles ont besoin d'être dites, d'être entendues. D'autres sont anciennes, et renforcent une certaine part du Soi.
Toutes les histoires sont éventuellement ramenées dans le moment présent, c'est à cet endroit que nous avons le choix. C'est un élèment clé de la Gestalt
Il prit la parole, il voulait raconter son histoire de souffrance.
Je l'ai interrompu immédiatement. Mon jugement était que cette histoire était très vielle, qu'il l'avait beaucoup porté. A présent, elle ne lui servait plus, sinon à obtenir de la pitié, à se plaindre. Elle ne justifiait plus cette souffrance persistante.
Je lui dis que j'allais lui donner un moyen de différencier ce qui lui procurait du plaisir, et ce qui lui causait de la peine. Je lui demandais de regarder autour de lui, et d'identifier, dans la pièce, avec qui il se sentait le plus à l'aise. Il désigna son thérapeute, qui était dans le groupe. Je l'interrogeais sur ses sensations. Il ressentait de la chaleur dans la poitrine. Je l'invitais à respirer dans cet espace. Il se détendit, son visage était plus doux.
Puis je lui proposais de choisir la personne avec qui il se sentait le plus confortable, il choisit le plus jeune membre du groupe. De nouveau, il respira dans la sensation.
Son expérience était de l'ordre de la paix et du contentement. Cela permet de couper à travers l'histoire de la souffrance, et d'être en contact avec un sentiment vivant, rattaché au présent.
La Gestalt travaille sur l'ici et le maintenant. Regarder l'histoire peut être utile, pour fournir du contexte, ou une compréhension plus profonde. Cependant, certaines histoires sont fraiches, elles ont besoin d'être dites, d'être entendues. D'autres sont anciennes, et renforcent une certaine part du Soi.
Toutes les histoires sont éventuellement ramenées dans le moment présent, c'est à cet endroit que nous avons le choix. C'est un élèment clé de la Gestalt
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