
Je lui demande de parler comme si il était ce couvercle. En tant que couvercle de glace, elle évoque la façon dont elle ferment les "rebords"
Alors je lui demande de parler en tant que cette part...et elle décrit d'autres aspects de son expérience.
Je lui demande de poser une main à l'endroit où elle situe le couvercle, et l'autre là où est le rebord (sur le côté), puis de respirer dans ces espaces. Cette posture accroît ses sensations. Ses jambes commencent à trembler, alors je l'encourage.
Elle sent beaucoup de tristesse, elle pleure, sans rien exprimer.
Je l'invite à remuer ses doigts de pieds. Elle a du mal, et n'y parviens que d'un côté. Je la soutiens un moment, jusqu'à ce qu'elle soit en mesure de bouger le second.
Puis elle se met à roter, plusieurs fois. Elle déclare que c'est une expérience habituelle. Roter en terme somatique est une libération, et le moyen de faire un mouvement vers l'expression de soi
Sans surprise, elle sent que son énergie monte, mais il n'y a toujours pas de mots. J'encourage le déchargement somatique et, petit à petit, elle est en mesure de mettre des mots sur ses sensation. Je lui demande alors de leur parler directement, comme si la personne qui lui avait fait du mal était présente.
Cette expérience marqua la fin d'une grande souffrance qu'elle avait porté en silence durant de nombreuses années.
En l'amenant à exprimer ses sentiments en tant que métaphore (le couvercle, le rebord), nous avons pu travailler directement dessus. Le fait de se les approprier, lui a permis de contrôler son attention, qui auparavant était diffuse, dans l'évitement (naturellement, personne ne veut sentir la souffrance)
Le fait qu'elle reste avec l'énergie, et les sensations du corps, nous a fait dépasser le processus mental, ce qui a permis au détachement naturel de se produire. Si vous restez avec le processus corporel, cela arrivera systématiquement, parce que le corps veut toujours aller vers la guérison.